éditorial Vingt ans après la mort de Michel Foucault, un colloque organisé par l’Université de Poitiers va démontrer l’actualité de ce penseur qui, au temps de sa gloire «non académique», dérangeait par ses prises de position et son engagement dans la société civile. Une nouvelle génération de chercheurs en sciences sociales a été nourri par ses réflexions. Que vont-ils chercher en 2006 chez cet intellectuel, certainement plus connu à l’étranger qu’en France ? Des «boîtes à outils» pour comprendre le monde, et surtout un esprit de liberté. C’est cette liberté qui peut garantir la qualité d’une recherche exigeante. Recherche d’autant plus pertinente si elle contribue à forger des outils conceptuels qui permettent d’appréhender la complexité du réel et d’agir sur lui. Cela vaut à toutes les étapes d’apprentissage. Comme le souligne Jean Souville, dès l’école primaire les mathématiques ne devraient pas apparaître comme un instrument de sélection mais plutôt comme une appropriation progressive, et ludique, d’outils et de règles, sans lesquels on ne peut exercer sa liberté. Un stade vient compléter cette démarche, comme nous y invite le compositeur Pierre Mariétan : l’écoute attentive et critique. Pour ce qui est de notre environnement sonore. Et pour les autres. Didier Moreau