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éditorial Il y a une dizaine d’années, un dossier sur le vieillissement tel qu’il est abordé dans cette édition n’aurait pu bénéficier d’une telle ouverture. La dimension scientifique et médicale a toujours été au cœur de cette préoccupation, mais désormais les problèmes liés au vieillissement, en particulier les maladies neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson, sont devenus un enjeu de société. Dans notre région, cette thématique mobilise les chercheurs mais aussi le monde associatif, qu’il s’agisse de la formation aux praticiens et aux bénévoles, de l’écoute et de l’accompagnement des malades, de l’attitude face à la mort. Face à nos peurs individuelles et collectives, nous sommes en train de revisiter la notion de solidarité, tant au plan local que global. Il est en effet urgent d’inventer ou retrouver des comportements humains alors que nous sommes de plus en plus confrontés à des maladies qui isolent l’individu, qui détruisent les relations sociales. Ces maladies bousculent les représentations du déroulement de la vie. Les historiens nous le rappellent quand ils nous parlent de la place de la mort au Moyen Age. Le travail patient, et parfois isolé, des chercheurs permet de faire avancer la connaissance mais aussi de voir ce qui a disparu et de nourrir l’imagination, c’est que nous démontre la restitution de l’amphithéâtre romain de Poitiers par Jean-Claude Golvin. Ainsi, nous sommes au cœur de la Fête de la science : la 17e édition, qui mobilise près de 200 chercheurs et bénévoles en Poitou-Charentes, ne se contente pas de montrer les résultats de la recherche, elle les présente dans le contexte de la société. Didier Moreau